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Stalingrad (2001), Jean-Jacques Annaud

Je profite encore une fois d'un dimanche soir pour regarder un film de qualité, j'hésitais entre trois films, au passage trois films que j'ai déjà vu, sur TF1 il y avait la première partie de Harry Potter et les reliques de la mort, je suis en train de (re)regarder la saga en Blu-ray donc aucun intérêt (surtout que je dois regarder le 6 avant, et j'aime respecter l'ordre chronologique des films, même si je l'ai déjà vu), le deuxième sur France 2 avec Dark Shadow de Tim Burton que j'avais trouvé très moyen donc pas forcement envie de le revoir tout de suite, et puis il y a Stalingrad que j'avais adoré étant plus jeune, c'est la troisième fois environ que je le vois et c'est toujours aussi plaisant, surtout que je le regarde une nouvelle fois en étant plus mature, par exemple un petit trait d'humour fait par Ron Perlman : Il explique que ce n'était pas une faucille qui lui avait pété les dents mais un marteau, une boutade en rapport avec le drapeau de l'URSS, symbole du communisme, que je n'avais pas captée la première fois. Ce film reste excellent...

Stalingrad (2001), Jean-Jacques Annaud

Synopsis : Durant la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1942, Hitler envisage d'envahir Stalingrad, ville clé de l'URSS qui le sépare de la victoire totale sur l'Europe. Les Russes se préparent à la défensive. Un héros aiderait à motiver les troupes.
Entre alors en jeu Vassili Zaitsev, un jeune tireur d'élite de l'Armée Rouge. Doué d'une stupéfiante adresse au tir, il est remarqué par un commissaire au peuple, Ivan Danilov. Les deux jeunes gens deviennent amis. Ranimer la flamme de l'héroïsme, redonner aux soldats décimés la force de lutter contre l'implacable machine de guerre allemande, telle est la mission de Danilov. Celui-ci fait de Vassili le héros de sa propagande.
Dans le camp ennemi, l'état-major dépêche son meilleur tireur d'élite, le Major König, pour abattre celui qui est devenu le symbole de l'indomptable résistance russe.

Ed Harris

Ed Harris

Stalingrad (ou Enemy at the Gates en vo) est un film de Jean-Jacques Annaud, un film français donc ! C'est un des rares films français récent (par récent je veux dire de l'an 2000 quoi) qui m'a captivé à ce point, en plus c'est pas une énième comédie ou un film de flicaille, c'est un film de guerre croisé avec un brin de thriller, en plus c'est inspiré d'une histoire vraie, celle du tireur d'élite soviétique de grande renommé Vassili Zaïtsev, qui tua plus de 200 soldats et officiers de la Wehrmacht lors de la bataille de Stalingrad. Mais J-J Annaud agrémente tout ça d'un duel au sommet entre deux tireurs d'élite, l'un est un héro de guerre soviétique, l'autre un Major de l'armée allemande spécialement dépêché pour abattre le symbole de l'armée rouge !

Jude Law

Jude Law

Justement ce duel, entre deux hommes charismatiques, fait toute l'histoire du film ! Il arrive (quasiment) à lui seul a faire passer le temps tellement vite ! Même au bout du troisième visionnage on ne voit pas le temps passer. Cette intensité que le réalisateur mais entre les quatre ou cinq face à face est géniale, c'est le seul film de "sniper" que je trouve bien fait et captivant, je le classerai même dans un top 20 des meilleurs films de guerre.

Rachel Weisz

Rachel Weisz

La mise en scène d'Annaud est superbe, les gros plans sur les yeux des tireurs lors des affrontements, les angles de caméra qui se collent parfaitement au angles de tires des protagonistes, le rythme soutenu qu'il installe pour ne pas justement perdre cette intensité dans le duel, qui est la Clef de Voûte du film et qui donne un sens à tout ce qu'il y a autour. Les petites astuces mises en place pour les combats sont très intelligentes, comme par exemple avec la scène ou des éclats de verres tombent après une explosion lors d'un duel entre le Major König et Vassili, et qui viennent jouer un rôle important, ce qui donne lieu à plusieurs plans intéressant.

Jean-Jacques Annaud sur le tournage de Stalingrad

Jean-Jacques Annaud sur le tournage de Stalingrad

La reconstitution est très fidèle à ce qui s'est produit en 1942/1943, les amas de ruines et les immeubles détruits par les obus, les costumes militaires russes et allemands, avec les décorations de guerre qui vont avec, les armes et surtout les fusils de précision qui ont fait la légende de Vassili Zaitsev. Toute la panoplie du tireur d'élite en fait, les tenues de camouflages, le périscope (à défaut de connaître son nom exact)... Rien a été laissé au hasard.

Et puis on ressent le temps hivernal par des décors sombres, gris, à l'instar de la météo. Vous ne verrez pas beaucoup de couleurs dans le film, à part le rouge du sang qui, bizarrement, jure très bien avec le drapeau communiste et le symbole nazi, la croix gammée. Les structures de fer dans lesquelles se cachent les protagonistes amplifies l'effet, car c'est un matériaux froid de base. La réalité des combats est stupéfiant, les impacts de balles, surtout des fusils de précision, ont l'air si réel qu'on se croirait replonger dans la seconde guerre mondiale, surtout la scène ou Danilov et Zaitsev se rencontre pour la première fois, lorsque Vassili prend le fusil et abat cinq (si je dis pas de bêtises) soldats allemands, dont un officier.

La photographie s'adapte très bien à l'ambiance, c'est beau, bien soigné, les paysages désertiques de Stalingrad n'ont jamais été aussi emballant.

Ron Perlman

Ron Perlman

Les personnages sont attachants, ou s'ils ne le sont pas on aime les détestés comme le Major allemand, grand méchant du film, qui représente à lui seul le régime Nazi, et qui est si bien interprété par Ed Harris. Les relations humaines viennent rajouter un peu de sentiments à cette guerre meurtrière, même si ce sont des fils scénaristiques qu'ont a déjà vu, l'amourette du héro et la jalousie du meilleur ami.

Les acteurs sont parfaits, Jude Law qui m'avait impressionné dans Bienvenue à Gattaca est aussi bon dans Stalingrad, bien que je l'ai préféré dans le film avant gardiste d'Andrew Niccol, puis sont rival interprété par Ed Harris, un acteur qui dégage une aura, un charisme certain que peut d'acteurs peuvent ce targuer d'avoir. La charmante et rebelle Rachel Weisz et Joseph Fiennes viennent graviter avec talent, comme des satellites autour des planètes, autour de nos deux rivaux. Sinon le regretté Bob Hoskins, et la "gueule" Ron Perlman interprètent des personnages secondaires sympa à suivre.

Stalingrad (2001), Jean-Jacques Annaud

En bref ce film est pour moi une référence en terme de duel de "sniper", Jean-Jacques Annaud installe une telle intensité dans ces face à face qu'on est captivé jusqu'au dénouement final, sans voir le temps passer, et c'est chose rare quand même ! Un excellent film de guerre aussi, très réaliste et doté d'une atmosphère glaciale qui donne toute sa brutalité à la seconde guerre mondiale. Très fidèle dans la reconstitution des décors et des costumes. Les personnages sont attachants et charismatiques, interprétés par de bons acteurs. La mise en scène d'Annaud est immersive et on aime ça.

En espérant, peut-être, que le nouveau film d'Eastwood, American Sniper m'apporte une nouvelle vision des tireurs d'élite, et détrône Stalingrad qui reste pour moi une référence du genre.

Touché en pleine tête ! :  16,5/20

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P
Comme l'a dit Mina, une excellente critique! Tout ce que tu as dit était juste, et franchement, je n'ai pas grand chose à y ajouter. Annaud est un excellent réalisateur, c'est vrai, et Stalingrad, bien que doté d'une longue histoire d'amour plutôt simple, se révèle au final être l'un des plus grands films de guerre de ces quinze dernières années. Je ne sais pas si tu l'a
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P
Excuse moi, parti trop tôt ^^ Je ne sais pas si tu l'as vu, mais dans le même genre en version thriller, t'as "Shooter, tireur d'élite", un très bon film qui fait bien passer le temps. Je ne sais pas si tu l'as vu, mais si tu veux mon avis dessus, j'en ai fait la critique il y a déja plusieurs mois. Allez, bonne journée Alex!
M
Belle, belle critique, l'on ressent toute ton amour pour le travail de Jean-Jacques Annaud dont j'aime une partie (le nom de la rose et l'ours, mes préférés) de sa filmo, il est, à mes yeux, un réal à intéressant dans ce panel cinématographique plus que ressemblant, un cinéaste particulier dont j'aime cette différence et français de surcroît, rien à envier à ses amerloques, se croyant les seuls et uniques génies alors que la naissance du cinéma vient de notre cher pays, en hommage aux frères lumières. Bon, je te souhaite une douce nuit, ayant quelques jours de congés, je peux me permettre de veiller un peu plus tard, à très vite, ta fidèle lectrice Alex :)
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